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CRÉDITS : Texte et entrevue par Joëlle Paquette
Pilar Agueci : Des bijoux façonnés ici, avec soin
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  • Valorisant la durabilité et la traçabilité, Pilar Agueci opte des alternatives éthique en matière de pierres, soit le diamant canadien et sa version synthétique fabriquée en laboratoire.
  • L’entreprise peut donner une deuxième vie aux bijoux anciens et les façonner à nouveau, encourageant ainsi la revalorisation de biens.  
  • Ses valeurs vont contre le gaspillage de ses matières premières, autant pour des raisons environnementales que financières.

Joaillière depuis plus de 20 ans, Pilar Agueci a toujours été sensibilisée à l’écoresponsabilité. D’une part, selon elle, parce qu’elle a grandi à Vancouver, une ville particulièrement avancée sur le plan environnemental. De l’autre, parce que ses matières premières proviennent de la terre, un rappel du fragile équilibre entre son art et mère Nature.

Ce souci de bien faire les choses passe notamment par l’origine de ses métaux et pierres précieuses — une information que sa clientèle demande aujourd’hui d’emblée, signe qu’elle aussi se conscientise. «La durabilité et la traçabilité sont très importantes pour moi», partage la créatrice. Un exemple particulièrement intéressant? Le diamant canadien et sa version synthétique fabriquée en laboratoire, deux alternatives éthiques de plus en plus populaires en réponse aux pratiques parfois déplorables entourant l’extraction de la fameuse gemme.

Parmi sa sélection de pierres précieuses, celles du Québec occupent une place toute spéciale pour la designer. «Elles ont un look plus sauvage et naturel que j’affectionne beaucoup», dit-elle.

Une autre raison pour laquelle les gens visitent son charmant atelier-boutique sur la rue Beaubien : son expertise pour donner une deuxième vie aux bijoux anciens et pièces sentimentales. Un collier qui devient une bague ou un imposant saphir recoupé en délicates boucles d’oreilles, c’est le genre de projets qui passent entre les mains agiles de Pilar. «À mon avis, dans mon métier, c’est une des façons d’être le plus écoresponsable», souligne-t-elle.

Une autre particularité de la joaillerie — contrairement à l’industrie du vêtement — est la facilité avec laquelle les retailles peuvent être recyclées. «Nos résidus d’or et d’argent sont envoyés à Toronto pour être raffinés et ils nous sont ensuite retournés en métaux purs, prêts à (re)devenir bijoux», explique l’entrepreneure.

Dans une optique d’écoresponsabilité, travailler avec des matières dispendieuses présente de nombreux avantages. Leur valeur est telle que leur gaspillage serait non seulement désolant pour l’environnement, mais financièrement insensé, tant pour les compagnies que pour le consommateur.

Ce qui donne du fil à retordre à la joaillière? «Je n’arrive pas à trouver de boîtes à bijoux personnalisées, abordables et surtout, faites ici», déplore-t-elle. Son souhait : que chaque personne qui se procure l’une de ses créations, peu importe le prix, puisse repartir avec un écrin aux couleurs de sa marque pour la conserver des années durant.

La diffusion de cet article est possible grâce à la contribution de Détail Québec, comité sectoriel de main-d’œuvre du commerce de détail.