- À travers sa production locale, Vêtements SP réduit le transport entre les différentes étapes de production, ce qui signifie moins d’émissions de GES.
- Ses fils servant à tisser leurs étoffes sont composés de polyester 100 % recyclé.
- En 2021, cette manufacture a mis en place un comité vert!
S’il fallait identifier la plus grande force de Vêtements SP, fabricant d’uniformes sportifs depuis 1999, ce serait sans contredit son impressionnante autonomie. Le manufacturier, qui confectionne notamment tous les bas et chandails pour les 32 équipes de la LNH, opère une chaîne de production presque entièrement intégrée. Du tricot de ses jerseys au taillage de ses patrons jusqu’au produit fini, c’est dans sa toute nouvelle usine à Saint-Hyacinthe que la magie prend place.
Cette fabrication essentiellement locale, en plus de créer des emplois, vient avec son lot d’avantages écoresponsables. Moins de transport entre les différentes étapes de production signifie moins d’émissions de GES. Ce plein contrôle leur a aussi permis de faire un virage important dans la dernière année — les fils servant à tisser leurs étoffes sont maintenant composés de polyester 100 % recyclé.
L’origine de l’initiative? L’heureux mariage entre le désir du propriétaire, Steve Bérard, de verdir ses activités et les demandes grandissantes de ses clients, Nike par exemple, pour des biens écoconçus. Ce changement de cap est d’autant plus notoire considérant la capacité de production de Vêtements SP pouvant atteindre jusqu’à un million d’unités par année.
L’envie de faire mieux s’est aussi fait sentir chez les employés avec la création d’un comité vert en 2021. Formé de représentants des différents départements, de l’usine à l’administration, le groupe est en mesure de se pencher sur un lot de préoccupations souvent moins flagrantes aux yeux des autres, mais aux impacts réels. À l’étude présentement? La récupération du papier servant à la sublimation (une technique d’impression) et l’abolition du plastique dans leurs boîtes de livraison.
Trouver des débouchés aux retailles textiles, inévitables dans la coupe des quelque 50 pièces qui composent chaque chandail, est aussi dans le collimateur. Est-ce que leurs rebuts pourraient devenir la matière première d’un autre? Comme pour plusieurs joueurs de l’industrie, les déchiqueter pour en faire de la bourre semble l’avenue la plus prometteuse, mais encore faut-il trouver preneur.
Les prochaines années, on l’espère, répondront à cette question que tout le monde se pose.
La diffusion de cet article est possible grâce à la contribution de Détail Québec, comité sectoriel de main-d’œuvre du commerce de détail.