GLOBAL CSS
STYLES
MEDIA QUERY
CRÉDITS : Texte et entrevue par Joëlle Paquette
Gaia & Dubos : S’informer pour mieux créer
Partager
  • Gaia & Dubos produit localement  afin de réduire son empreinte carbone et pour s’assurer que l’humain derrière sa production vestimentaire est respecté.
  • La majorité de ses tissus sont d’origine naturelle!
  • Des outils sont mis à disposition par la compagnie afin d’aider le public à mieux consommer.

Quand Léonie Daignault-Leclerc entreprend un projet, elle ne le fait pas à moitié. Gaia & Dubos, sa compagnie de vêtements responsables, en est le parfait exemple.

Tout commence lors de sa maîtrise à l’Université Ryerson. Son sujet de recherche : démêler les mythes et réalités d’une collection de vêtements véritablement écologique et faire une étude de marché sur sa clientèle potentielle. Un an après la remise de son mémoire, au printemps 2017, elle lance officiellement sa marque.

Parmi les apprentissages qu’elle applique à Gaia & Dubos, il y a la production locale, qui est bel et bien mieux pour l’environnement. Certes, la proximité réduit le nombre de kilomètres parcourus et donc l’empreinte carbone, mais elle permet aussi de produire de façon plus réactive et en plus petits lots, évitant ainsi les surplus d’inventaire.

Simultanément, Léonie peut s’assurer que l’humain derrière chaque couture est respecté. «Je me fais un devoir de visiter chacun de mes manufacturiers, de parler aux employés», partage la créatrice.

L’autre volet qui s’est révélé fondamental à sa mission d’écoresponsabilité est le choix des matières. Presque tous ses tissus sont d’origine naturelle, excepté ses doublures de polyester faites à partir de bouteilles recyclées. Sinon, le coton, la laine et la soie sont tous certifiés biologiques et éthiques. Le lin de Belgique est une autre fibre de prédilection de Léonie, qu’elle décrit comme «intrinsèquement écologique puisqu’elle ne requiert aucun pesticide, peu d’eau et peut même décontaminer les sols où elle pousse».

De plus, elle priorise les designs modulables, d’une blouse réversible à une jupe portefeuille, afin d’offrir un maximum de polyvalence tant au niveau du style que des fluctuations du corps.

Finalement, quant à ses retailles, son coupeur a pour consigne d’en conserver l’entièreté. «Les plus grands morceaux servent à faire des chouchous et des masques de sommeil et les plus petits sont redistribués à des artisans», partage-t-elle.

Sachant que les enjeux de l’industrie de la mode vont au-delà de sa compagnie, Léonie a même développé des outils pour aider le public à mieux consommer, comme des cours d’initiation à la couture en ligne pour apprendre à rafistoler nos vêtements ou encore son livre Pour une garde-robe responsable publié aux Éditions La Presse.

Quand on disait qu’elle ne faisait pas les choses à moitié.

La diffusion de cet article est possible grâce à la contribution de Détail Québec, comité sectoriel de main-d’œuvre du commerce de détail.