- CANTIN offre des sacs durables et au design intemporel
- Tous ses produits sont conçus avec ses deux matières naturelles de prédilection
- En fonctionnant dorénavant par des petites productions, CANTIN gère mieux ses inventaires et minimise ses retailles ainsi que d'autres rebuts
Depuis la fondation de CANTIN en 2009, Cindy Cantin s’est donné une mission très claire : offrir des sacs durables dans tous les sens du terme.
«Le design, synonyme d’un produit bien pensé, prime sur les tendances, souvent éphémères», explique-t-elle, parlant de ses créations. Au-delà des modèles intemporels et des couleurs sobres, cette philosophie imprègne chaque étape de confection. Doit-on mettre un double fond? Doit-on ajouter une couture de soutien? «Ces détails coûtent plus cher, mais ils font toute la différence dans le cycle de vie d’un sac», dit-elle. Pour maximiser ce dernier, Cindy offre aussi un service de réparation aux détenteurs de ses produits, tous fabriqués à Montréal.
Centrales à cette approche sont ses deux matières de prédilection à partir desquelles elle confectionne tous ses sacs.
La première, le feutre de laine 100 % naturel, possède d’impressionnantes propriétés. Il protège contre les chocs, repousse l’eau et est extrêmement résistant, faisant de lui un tissu tout indiqué pour les sacs de transport.
Le deuxième est le cuir de vache, sous-produit de l’agroalimentaire, une particularité que Cindy considère important de souligner. Ses peaux, qu’elle achète de fournisseurs locaux s’approvisionnant aux États-Unis, en Amérique du Sud et en Italie, proviennent de lots de production de grandes marques, un proche équivalent des tissus deadstock version cuir.
Il y a quelques années, la designer a aussi volontairement choisi de décroître son entreprise, non pas par manque de succès, au contraire, mais par souci de retrouver un équilibre professionnel et familial. «Je faisais beaucoup de foires commerciales et c’était énormément de stress, d’argent et d’énergie», partage-t-elle. En affaires, alors que le mot d’ordre est «croissance constante», Cindy a décidé de ralentir. «C’est devenu un questionnement par rapport à la vie que je voulais et mes valeurs.»
Aujourd’hui, cette décélération se traduit par de plus petites productions, enrayant presque entièrement le problème de ses invendus tout en minimisant ses retailles et autres rebuts. Et puisque certaines couleurs sont en quantité limitée — effet direct de l’origine de son cuir — le tout crée une certaine exclusivité au sein de son offre. «C’est à la fois une bonne stratégie de vente et un défi de production constant», conclut la designer.
La diffusion de cet article est possible grâce à la contribution de Détail Québec, comité sectoriel de main-d’œuvre du commerce de détail.