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Texte et entrevue par Joëlle Paquette
atelier b : Des valeurs à la bonne place
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  • atelier b offre des produits issus d’une fabrication locale et éthique.
  • Son approvisionnement textile est entièrement constitué de fibres à l’empreinte environnementale réduite.
  • Cette compagnie considère le cycle de vie complet d’un produit dès l’étape du design.

Chez atelier b, la durabilité se résume par beaucoup plus qu’une enfilade de gestes consciencieux — c’est carrément la raison d’être de cette entreprise fondée en 2009 par Anne-Marie Laflamme et Catherine Métivier.

Dès les premières ébauches, les deux amies savaient que la compagnie s’articulerait autour de deux piliers phares. D’un côté, une fabrication locale et éthique. De l’autre, un approvisionnement en fibres à l’empreinte environnementale réduite, exclusivement naturelles et socialement responsables.

«Nous achetons nos tissus de pays là où les droits des travailleurs ressemblent à ceux du Canada», partage Anne-Marie. L’autre facteur sur lequel elles ne font pas de compromis? La qualité. «La pérennité d’un vêtement est ce qui a le plus grand impact, bien avant les certifications.»

Éventuellement, l’écoconception s’est aussi jointe à l’équation; ce souci de considérer le cycle de vie complet d’un produit dès l’étape du design. C’est pourquoi, entre autres, les créatrices ont recours aux mêmes boutons et biais de finition depuis huit ans. En plus de leur permettre de réparer le vêtement d’un.e client.e peu importe le délai écoulé depuis l’achat, elles s’évitent ainsi un surplus de garnitures au terme de chaque collection puisque ces dernières peuvent être utilisées à l’infini. Toujours par souci de maximiser la longévité de leurs vêtements, la paire reprend aussi les pièces usagées atelier b de leurs client.es pour leur donner une seconde vie. Si elles ne trouvent pas preneurs, les pièces sont données à un organisme ou revalorisées à travers leur fameux projet de retailles.

Lancée en 2021, l’initiative zéro déchet consiste à transformer leurs chutes de tissus en pâte, façonnée ensuite en magnifiques objets pour la maison. Les entrepreneures tentent présentement d’industrialiser le processus afin de traiter un plus grand volume de retailles et possiblement récupérer celles d’autres designers.

«On se voit comme un studio de recherche qui se finance avec une ligne de prêt-à-porter», confie Anne-Marie. Et c’est exactement ce qu’il y a de rafraîchissant chez atelier b : la croissance économique n’est jamais au détriment de leurs convictions, quitte à faire moins de profits. «On ne dit jamais qu’on n’a pas le budget pour faire des actions écoresponsables, parce qu’après tout, c’est l’essence d’atelier b.»

La diffusion de cet article est possible grâce à la contribution de Détail Québec, comité sectoriel de main-d’œuvre du commerce de détail.