- Groupe Aldo officialise son virage vert en 2013 en entamant le calcul de son empreinte carbone.
- Bien engagée, cette compagnie de chaussures et d’accessoires mode est avancée dans l’utilisation de textiles et de cuirs plus consciencieux.
- L’entreprise participe à des coalitions telles que le Fashion Pact ou la Charte de la mode pour l’action climatique de l’ONU.
La science évolue et avec elle, notre compréhension du réchauffement climatique. Une stratégie environnementale efficace, par conséquent, en sera une qui saura s’adapter aux données factuelles et actuelles — une approche sur laquelle le Groupe ALDO a décidé de miser.
C’est en 2013 que l’entreprise officialise son virage vert en entamant le calcul de son empreinte carbone de scope 1 (émissions directes de gaz à effet de serre), 2 (émissions indirectes liées à l’énergie), et, dès 2016, 3 (autres émissions indirectes). Cette initiative la mènera, en 2018, à devenir la première compagnie de chaussures et d’accessoires mode certifiée carboneutre au monde.
À l’époque, avec l’information disponible, c’était le premier geste sensé à poser. Aujourd’hui, à la lumière des recommandations du milieu scientifique, le projet a migré vers un objectif encore plus ambitieux : viser net zéro d’ici 2050. La différence entre les deux ? Plutôt que de pallier des GES émis par l’achat de crédits carbone, dans ce nouveau scénario, ils seront principalement réduits à la source de 90 % à 95 %.
Il est important de noter que le géant s’était donné pour but de réduire ses GES de scope 1 et 2 de 60 % d’ici 2030, comparativement à ses niveaux de 2016. Au moment d’écrire ce portrait, cette diminution avait déjà atteint 79 % comparativement à la mesure des niveaux de 2013.
Maintenant, la question que tout le monde se pose : net zéro, mais comment ? Présentement, le groupe est à l’étape de développer son plan d’action pour les 27 prochaines années. Afin de s’assurer que leurs initiatives mèneront réellement à la ligne d’arrivée, l’entreprise participe à des coalitions telles que le Fashion Pact ou la Charte de la mode pour l’action climatique de l’ONU. Des véhicules corporatifs aux chaussures en soi, chaque volet devra être dûment étudié.
Une avenue sur laquelle la compagnie est déjà bien engagée est l’utilisation de textiles plus consciencieux, du polyester recyclé au polyuréthane waterborne. Leur cuir est également certifié Leather Working Group. La tâche se corse du côté des tissus innovants, comme le cuir végétal par exemple, dont la constance dans la qualité est trop incertaine pour approvisionner ses 1500 points de vente, selon l’entreprise.
L’autre grand défi du Groupe ALDO est la circularité de ses produits. Une piste de solution intéressante est sa collaboration avec Give Back Box, un organisme auquel les clients peuvent envoyer les souliers qu’ils ne portent plus pour être ensuite redistribués à différentes causes, notamment Dress For Success et L’Armée du Salut. Le scénario rêvé? Trouver un jour un partenaire apte à recycler chaque composante de ses chaussures — un débouché qui changerait complètement la donne.
La diffusion de cet article est possible grâce à la contribution de Détail Québec, comité sectoriel de main-d’œuvre du commerce de détail.