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CRÉDITS : Texte et entrevue par Joëlle Paquette.
BILODEAU Canada: Rien ne se perd, tout se transforme
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  • BILODEAU Canada n’utilise que de la fourrure sauvage québécoise et canadienne.
  • L’utilisation complète de l’animal est primordiale lorsque sa fourrure est utilisée pour ses produits.  
  • Afin de respecter complètement la fourrure utilisée dans ses produits, cette entreprise utilise ses retailles au maximum.

Quand la fourrure est matière première et que son approvisionnement dépend de la bonne santé de la faune, prendre soin de la nature devient d’emblée une priorité.

C’est le cas de BILODEAU Canada, une compagnie de vêtements et d’accessoires en fourrure fondée en 1997 par Mario Bilodeau. Située dans le village de Normandin au Saguenay–Lac-Saint-Jean, l’entreprise a su trouver succès commercial — la marque est vendue dans 27 pays — tout en conservant une équipe à échelle humaine, soit 80 employés fabriquant tout de A à Z, de l’apprêtage des peaux à la confection des produits.

Avant toute chose, il faut savoir que BILODEAU Canada n’utilise que de la fourrure sauvage québécoise et canadienne. Cette dernière est donc soumise à une réglementation stricte pour s’assurer du respect des pratiques de trappe et surveiller les fluctuations des différentes espèces afin d’ajuster les quotas de chasse en conséquence.

Ladite peau, une fois arrivée chez BILODEAU Canada, est honorée dans son entièreté. Outre la toison employée pour les vêtements et accessoires, les dents et les griffes sont récupérées à des fins artisanales. La graisse est transformée en savon. La viande est vendue à des éleveurs de chiens de traîneaux. Même les poils récoltés lors du brossage des fourrures sont filés avec de la laine pour ajouter une plus-value à leurs tricots en boutique.

Du côté des retailles, rien n’est perdu! Elles sont recousues en nappettes pour en faire des mitaines ou des bottes en fourrure recyclée. Certains morceaux hors-normes sont rapiécés pour en faire des toutous pour enfants. Quant aux chutes de tissus issues des doublures de manteaux, elles sont broyées sur place et puis transformées en bourre à coussins.

Mais ce n’est pas tout rose : cette vigilance environnementale vient avec son lot de défis. Chaque étape supplémentaire exige une main-d’œuvre attitrée, de plus en plus difficile à recruter. De plus, est-ce que le consommateur est prêt à payer plus pour un produit écoresponsable, comme des mitaines isolées avec de l’asclépiade locale plutôt que du polyester?

Déterminée à respecter les valeurs sur lesquelles l’entreprise a été construite, BILODEAU Canada marche droit devant, malgré ces questionnements. Parce qu’après tout, quand volonté, intégrité et débrouillardise il y a, le reste suit.

La diffusion de cet article est possible grâce à la contribution de Détail Québec, comité sectoriel de main-d’œuvre du commerce de détail.