Niché entre le lac Drolet, le parc national de Frontenac et la réserve de ciel étoilé du Mont-Mégantic, Attraction est entourée d’un paysage sauvage et grandiose—une toile de fond qui lui rappelle sans cesse le fragile équilibre de dame Nature.

Aux premières loges de l’écologie, le manufacturier et décorateur de vêtements a développé maintes initiatives durables au fil du temps, notamment avec le lancement de sa ligne Ethica en 2009. Fabriquée au Québec, la gamme est taillée dans des tissus de coton biologique et de polyester recyclé; un choix audacieux pour l’époque souligne Sébastien Jacques, copropriétaire d’Attraction avec sa conjointe Julia Gagnon.

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D’ailleurs, depuis que la paire a fait l’acquisition de la compagnie en 2017, le virage vert est passé en deuxième vitesse. Les résidus d’encre de sérigraphie sont maintenant récupérés pour en faire une encre de jais recyclée pour des impressions ultérieures. Même les boîtes de transport pour leur collection Initial—produite en Asie—ont été développées à l’image de l’entreprise de sorte qu’elles puissent être utilisées d’un continent à l’autre, de l’usine à leur siège social, jusqu’aux mains du consommateur. «Ce geste à priori anodin nous permet de sauver des dizaines de milliers de boîtes par année», précise Sébastien.

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Durant la pandémie, Attraction s’est aussi munie d’un broyeur afin de transformer les chutes de tissus en bourre à coussins, un procédé qui, à terme, aura la capacité de détourner plus de 20 tonnes de rebuts textiles des sites d’enfouissement annuellement. La machine a même une vocation sociale: installée dans les locaux de l’organisme Coup de pouce Lac-Mégantic, elle soutient la mission de réinsertion du centre.

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Finalement, 2022 aura marqué un point culminant pour Attraction, officiellement devenue carboneutre. «En collaboration avec l’Université de Sherbrooke, nous avons dressé un inventaire de tous nos procédés qui produisaient des GES», explique l’entrepreneur, permettant à la compagnie de compenser la totalité de ses émissions de catégorie 1 et 2 par l’achat de crédits carbone de l’organisme Less Emissions.

«On est loin d’être parfaits, c’est un projet en continu, partage humblement Sébastien. Je pense que la plus grande fierté reste à venir.» À voir le chemin parcouru, on peut dire que l’avenir est prometteur.

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